Collectif 7'

Spoon River La boite

De collectif7′

Antilopes

Où la poésie rivalise avec le roman pour célébrer ce qui reste d’humanité après les désastres.

D’après les épitaphes de SPOON RIVER, ville américaine de l’Illinois :

Un cimetière au bord d’une rivière de l’immense Prairie de SPOON RIVER,
244 tombes, 244 ÉPITAPHES qui racontent l’histoire d’un bourg et de ses habitants, de leurs ambitions déçues, de leurs rêves inaboutis.
Chacun y va de son couplet, rageur, mélancolique ou futile.
Des voix nous parlent, nous révèlent leurs secrets, sous la forme de courts textes poétiques et réalistes

Et si Spoon River ressemblait à Dijon où à n’importe quelle autre ville du monde ?

La mise en espace – La scénographie

Des Caissons / Miroirs, deux ou trois, de la taille d’un photomaton, imaginés par Marion Golmard (photos jointes) seront placés au cœur de la ville de Dijon (place de la Libération et/ou place Darcy et/ou place Grangier). Ces espaces seront recouverts de miroirs qui reflètent les maisons, les édifices, les passants, les touristes.

Un caisson en habit de miroir : reflet de la ville, de son architecture, de ses habitants: Volonté de renvoyer l’image de ce qui l’entoure pour disparaître dans la ville et dévoiler ce que l’on oublie de regarder, ou ce que l’on ne voit pas.

Un caisson qui renferme des secrets.
À l’intérieur, les murs du caisson seront calfeutrés, matelassés, insonorisés, recouverts de tissu et de mousse afin de permettre la diffusion sonore des voix.
Le spectateur seul.Un miroir placé face à lui reflète son visage.

Nous distillerons les secrets de Spoon-River à une seule personne à la fois, qui assise, à l’intérieur du caisson, pourra se voir elle-même dans un miroir et écouter les secrets des voix sous les pierres chuchotés à l’oreille.

Nous cherchons à mettre le spectateur dans un rapport intime avec lui-même.
Grâce à cette proximité d’écoute et ce face à face dans le miroir, un va et vient s’opère entre ce qui est entendu et le propre vécu du spectateur. Si c’est son image qu’il voit dans le miroir, c’est la voix d’une autre personne qu’il entend murmurer, susurrer, crier, révéler des monstruosités, des douceurs, des secrets.

Les Caissons / Miroirs feront entendre 3 séries de 15 secrets chacun, soit 45 secrets au choix. Ces secrets seront diffusés en boucle toute la journée. Le spectateur pourra ainsi en fonction de ses disponibilités accorder le temps qu’il souhaite à l’écoute des secrets, puis revenir à sa guise.

Le caisson : espace clos, lieu de l’intime au centre de la ville, on y entre comme dans un ventre

Création 2007

  • Conception et réalisation : Élisabeth BARBAZIN et Marion GOLMARD
  • Création sonore : Olivier KAISER
  • Des voix sous les pierres (1916), recueil de poèmes, de EDGAR LEE MASTERS (1868-1950)